Catamaran Black Pearl

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3 semaines aux Grenadines avec la famille de Cath


Après la côte au vent de Martinique, nous sommes remontés en Guadeloupe pour acheter des bossoirs (tubes métalliques à installer à l'arrière et qui permettent de lever l'annexe quand on navigue) en faisant un crochet par Marie-Galante. Puis nous sommes redescendus sur la Martinique pour réceptionner mes beaux-parents et ma belle-soeur. Nous les avons ensuite amené durant 3 semaines dans les Grenadines, un paradis de petites îles.

Notre passage à Marie-Galante, devant Saint-Louis, n'a durée que quelques jours mais on sent vraiment ici que les gens sont attentionnés : on ne peut pas faire 2 mètres sans que quelqu'un vous dise bonjour (NbC : ou vous propose son aide si vous avez l'air paumé). Il règne ici une atmosphère particulière, un je-ne-sais-quoi qui vous transporte dans un autre temps...
Puis nous tirons sur la Guadeloupe, nous mouillons devant Pointe-à-Pître. Le mouillage est désert (NbC : ouais dans la darse, paysage un peu pourri quand même ! :) ), il n'y a que 2 bateaux abondonnés, et sur l'un d'eux, pousse un arbre dans le cockpit... c'est triste pour ce 10m (NbC : oui mais c'est joli ;-) ).
On récupère nos achats (NbC : encore merci au ship de nous avoir encore une fois déposé !!) et on file de nouveau vers les Saintes (ces îles nous avaient tellement plus la première fois qu'on souhaite y retourner).
Après 3 jours aux Saintes, on descend sur la Martinique, un léger stop de 3 heures en Dominique (NbC : avec un joli départ sous spi). Au petit matin, on se retrouve sur la pointe nord de la Martinique mais plutôt du côté sous le vent, ie à l'ouest. Donc on se met à tirer des bords pour remonter le canal afin de passer sur la côte au vent. Cela nous permet de parcourir la côte nord de la Martinique qui est très jolie : les champs cultivés succèdent aux villages typiques, quelques plages et de nombreuses falaises d'où coulent des cascades tombant dans l'océan. Ce spetacle est très reposant après la difficile nuit qu'on a eu. En effet, nous tirions l'annexe et à 2 reprises le bout s'est bloqué dans le safran (NbC : pilote automatique de $£%@§§!!! qui vire sans qu'on lui demande!!! NbP : Le pilote s'appelle Gaspar, oui c'est une tradition, les pilotes automatiques font parties de l'équipage et à ce titre ont un nom sur la plupart des voiliers). J'ai du passer à l'eau en pleine nuit, avec des creux de 1m / 1,5m pour détortiller le bout pris dans l'hélice... pas facile, le tout dans le noir... bref mauvaise nuit ! (NbC : ouaip pour moi aussi...Grrrr)
Nous faisons halte à La Trinité, petit mouillage sympathique et très calme. Le lendemain, nous contournons la presqu'ile de la Caravelle pour nous plonger à nouveau dans la côte au vent avec plaisir.

On accueille nos invités, les parents de Catherine et sa soeur pour 3 semaines de vacances inédites pour eux : c'est la première fois qu'ils quittent la Franche-comté, euh non quand même pas... mais c'est la première fois qu'ils sont de ce côté-là de l'atlantique. On leur a préparé plein de petits trucs sympa, à commencer par un barbecue le lendemain sur l'ilet Madame, avec apéro RhumCoco+glaceCoco pris dans 50cm d'eau : le dépaysement complet d'entrée de jeu. L'entrée en matière est réussi, Pascale (la soeur de Cath) ne veut déjà plus repartir...

Le lendemain, un peu plus corsé, on descend jusqu'à la baie des anglais. Le vent de Sud-est nous oblige à tirer des bords pour remonter au vent. Résultat navigation un peu plus longue que prévue, Belle-maman rend son déjeuner... (NbC : m'enfin !? faut pas gâcher !!) mais bon, au final, on arrive sain et sauf (NbC : pourquoi c'était pas prévu ?!?) dans un décor qui vaut le coup. En plus, je tire un petit poisson que les enfants vont déguster (NbC : ouais y'en aura que pour eux vu la taille du poisson, hihihi).

Ensuite direction Rodney Bay au nord de Sainte-Lucie. Nous allons visiter le village de "gros ilet", ce qui permet à Manou (ma belle-mère) de toucher la terre ferme et elle apprécie. Elle se rend compte aussi de l'état des villages et de leur pauvreté relative, même si je lui dit qu'ici, c'est encore correct mais pas trop riche.
Pascale attire tous les regards des mecs, même des rastas en train de rouler s'arrêtent à son passage... bon je monte la garde... pas touche à la belle-soeur ! (NbC : ouais y'a les consignes du grand-frère ! argh !)

A Rodney Bay, on croise Franck et Fabienne (parle-avec-le-vent)qui viennent de vendre leur catamaran après une année sabbatique. Ils sont contents, cela leur enlève une épine du pied. On se retrouvera plus au sud dans les grenadines car ils doivent aussi y aller. Le lendemain, nous descendons le long de Sainte-Lucie, sans vent car l'île nous protège du vent (côte sous le vent) (NbC : CQFD pour ceux qui n'avait pas compris veuillez relire le cours des Glénans :) ). On fait un stop pour l'après-midi dans Canaries Bay. Dès qu'on va à la plage, des enfants viennent du village d'à côté pour nous "inspecter" , Jeanne et Pascale sont inquiètes, elles ne savent pas trop quoi faire, elles ont un peu peur qu'ils veuillent nous piquer des trucs. Je les rassure, c'est juste par curiosité qu'ils viennent nous voir. Ce mouillage est très peu fréquenté. Cath ramène une calebasse : le fruit des Caraïbe mais qui n'est pas comestible, ainsi que des mangues. Cool !
Après le diner, nous partons pour une navigation de nuit pour passer Saint-Vincent et arriver à Bequia le lendemain matin. Dans la nuit, les bossoirs plient et Cath et moi intervenons rapidement car le bateau file bien (7/8 Nds), 2 temps/3 mouvements et hop, l'annexe est lachée à l'eau et ne traîne plus à moitié dans l'eau. On en est quitte pour trouver des bossoirs plus costaud ! (c'était la première fois qu'on s'en servait... snif). NbC : ma version de l'évènement : Laurent de premier quart, moi dans un demi-sommeil et j'entends un "ggnnnnniiiiihhh-crouick" et inconsciemment je me dis "tiens les bossoirs ont lâchés....m...". J'avais raison car moins de 10s après le bruit Laurent braille un "CATHERINEEEEE" tonitruant. Arf !! 1 coup d'oeil et je constate les dégâts.... bbeeeehhhh et m£%@*%§§ !!! On prie pour que rien d'autre ne casse ou que l'annexe ne se perce pas ou casse autre chose... on coupe tout sans couper les cheveux en 4, on vérifie tout, bref un top réveil et une top nuit.... bouh !
L'arrivée à Bequia réconforte tout le monde le matin, car Jeanne a dormi dans le carré, elle ne se sentait pas d'aller dormir dans sa cabine à l'avant. Pascale, elle, a bien dormi (normale, elle a été formé à mon école et aux glénans ! NbC : vantard !!)

la suite Par Cath :
Bequia ravie tout le monde. De belle plage à côté du mouillage, peu de monde et la ville pas loin non plus. On va pouvoir se dégourdir les jambes, faire quelques emplettes de frais (hum... ou comment se faire pigeonner au rasta-market), acheter des cartes postales (pour quoi faire ? vous arriverez avant elles huhu !), aller se baigner (là où on a pied, hein ;-) ). 2 petites journées de pause sans navigation nous ferons du bien. Ma famille goûte les fruits d'ici (mangue, papaye, corossol, fruits de la passion). Le dépaysement est à son comble. On s'offrira une petite marche sur les hauteurs de Port Elizabeth avec vue magnifique sur le mouillage et en profitons pour goûter les noix de coco, lorgner les manguiers énorme et majestueux (arf , trop haut pour cueillir !! arf !). Nous ferons un second mouillage à Béquia, Frienship bay. Un peu rouleur, une très grande plage et des petits cocotiers, chouette !! c'est bon la noix de coco ! Allez en route pour les Tobago Cayes, c'est quand même le but de notre périple de 3 semaines, emmener mes parents sur un récif coralien héhé !

Les Tobago Cays Les Tobago Cayes : on rêvait d'y revenir (NbP : nous y étions venus Cath et moi pour notre voyage de noces en 2002), car cela nous avait marqué : le nombre de poissons, les multitudes de couleurs, la beauté des îlets et de l'eau turquoise. Nous nous délections d'avance. Mais cela a bien changé. Il s'agit maintenant d'une réserve (très bien) avec paiement par 24h de présence, interdiction de pêcher. En prime nous découvrons que le plus proche récif est mort, il n'y a presque plus de poissons, beaucoup d'oursins et d'algues. Heureusement nous découvrons une tortue et nous nageons avec (moi, Pat et les enfants). Un moment magique, indéfinissable, d'une beauté... bref, et si on restait ? Un peu de vent et de pluie mais cela ne nous empêche pas de plonger et d'aller un peu plus loin voir les autres récifs. Bonne idée : les poissons se cachent là ! ainsi que d'autres tortues et .... un requin ! oups ! des poissons coffres énormes.... mais qu'est-ce qu'ils mangent ? Mes parents auront droit à leur baptème de snorkeling (plongée avec masque et tuba). Un bel effort de la part de maman pas du tout à son aise (la pauvre !) et de papa (blessé au pied). Bref un sacré moment. Les gamins sont revenus avec des tonnes d'images :)). On restera presque 3 jours (en ayant payé qu'un ;-) ). Il faut déjà penser au retour... c'est dur !

Déjà un passage à Mayreau - parsskcé bô !
On a retrouvé Franck et Fabienne aux Tobago Cays et ils nous accompagnent à Mayreau. On rencontre 2 autres familles françaises avec enfants. Méga barbecue à la clé : les enfants courent partout et ça papote voile à fond, le ti'punch coule à flot (hisse et ho !). Top soirée... arf ! dodo ! Le lendemain visite de l'île. Grimpé les côtes à 20% en plein de cagnard, franchement, faut être touriste pour vouloir le faire.... arf ! mais la vue sur les Tobago est tellement belle et le restau tellement sympa qu'on oublie la marche (enfin sauf pour ceux qui prendront des coups de soleil). On y mange entre autre des Lambis (l'animal des fameux coquillages énormes dans les tons rouges/oranges)

Maintenant il faut remonter pour la Martinique. Dur dur mais y'a pas le choix. On repasse à Bequia (même si le skypper ne voulait pas mais comme il ne communique pas et qu'il insiste pas on se tape des grains avec des vents forts et une navigation voile-moteur super pas cool !) Mais on arrive tout de même, le skipper en tombera malade (pfff !! il intériorise tout et voila ! oui oui je sais "pauvr'homme"!) et nous tomberons en panne de gaz !! AAhhhhhh (pour le gaz car pour le skipper j'ai une pharmacie digne d'une clinique !). Nous sommes samedi après-midi, demain dimanche tout est fermé, on attends donc lundi pour le gaz et que le skipper se remette de son bobo au ventre (la calebasse c'est pas comestible enfin !). Evidemment, lundi le gars du gaz nous dit qu'il peut rien faire, donc ZOU ! à Sainte-Lucie, peut être que ?. Notre remontée ressemble à la quête du saint-graâl. Pour ceux qui cuisinent, franchement une bouteille de gaz c'est le graâl, enfin je me comprends (cuisiner pour 7 dont 2 pains par jour sans gaz, franchement, à part être magicienne je vois pas !). Arrêt à Sainte-Lucie donc, mais évidemment pas possible de faire du gaz.... Grrrr ! Bon ben en Martinique alors, sauf qu'on a du proprane et qu'en France c'est le butane... m'énerveeuuuhhh ! Pas grave, je verrai après sur la notice de ma gazinière qu'elle prend indifféremment les deux, huk huk ! contente catherine ! Bon en attendant je cuisine sur un réchaud campingaz :
merci campingaz !

Visite de la Martinique Retour en Martinique donc le mardi soir, nous aurons navigué de nuit pour arriver pas trop tardivement dans la semaine car nous devons encore visiter cette île magnifique ! m'enfin !. On est un peu fourbu par les nuits de navigation, mes parents dorment dans le carré, ma soeur fait tout les quarts avec Pat et les gamins sont les plus heureux du monde avec tant d'adultes attentionnés pour eux... bref ! passons au choses sérieuses et visitons une rhumerie ! "oh oui oh oui !" dit Romane....euh....en fait c'est pour refaire le stock, ma famille a tout vidé ! ça picole sec à bord, d'ailleurs les bords sont zigzaguant ! héhé - hic ! (NbP : oui, je tiens à faire remarquer que dès la fin de la première semaine, nos invités réclamé l'apéro dès 17h... j'avais du mal à les faire tenir jusqu'à 18h avant d'ouvrir le bar à Ti'Punch).

Le planning va être serré : location de voiture - quelques courses de frais - Gaaaaazzzz - Jardins de Balata - le sacré-coeur de Balata - rhumerie - pélérinage à la montagne Pelée et Saint-Pierre, plage.... (dans l'ordre que vous voulez) bref un emploi du temps de touristes. Héhé. La visite du Jardin de Balata permettra, entre autre à Laurent, de relire le nom des plantes, mais on ne lui demande pas de s'en souvenir (juste de prendre en photo, comme par hasard qui tombera en panne de batterie !! ça c'est vu Pat !!), pour lui la fleur rose là est une fleur rose et non un hibiscus ou encore une rose de porcelaine, non mais, y'a d'autres choses à se souvenir comme la visite de "3 rivières" par exemple (une rhumerie pour ceux qui ne connaissent pas cette marque (honte à eux !! m'enfin !!)).(NbP : oui, mais moi je sait le nom de tous les bouts qu'il y a à bord ! et mainetnant, je sais ce qu'est un Rhum agricol !).
La montagne Pelée nous donnera plus de mal (maman alors tu suis plus ?), quoique les gamins crapahuteront derrière Grand-père François, trop contents d'imiter les chamoix des Alpes (oui à un moment c'est un peu limite escalade glissante la promenade !). Très sympa cette petite grimpette, les enfants retiendront comment grimper, comment redescendre et aussi qu'ils ont touchés les nuages ! (NbP : oui, avant cette sortie, Thomas me demandait souvent de quoi était fait les nuages, je lui répondais mais il revenait souvent sur le sujet, depuis, il sait que ce sont les nuages, il ne me pose plus la question). c'est vous dire ! Allez ! Un carambar est ça repart, c'est formidable : visite de Saint-Pierre et hop au dodo !

Nous raccompagnerons nos visiteurs à l'aéroport le lendemain après avoir fait les bagages et un dernier restaurant flottant au Marin. Ca nous fait un vide total quand on revient sur le bateau. Grosse déprime (compensée par un énooorrrrme gâteau au chocolat) mais on s'y attendait. Chacun vaque ou bulle, on n'a plus rien à faire alors que pendant 3 semaines, on était toujours occupé. Bon, on se couche tôt et les quelques jours suivants, on va vite faire les 2/3 nécessaires avant de repartir vers les grenadines, sinon on va encore péter un cable au marin qui restera vraiment pour nous un port déprimant, même si on y trouve tout pour le bateau.

Lire le témoignage que nos invités nous ont laissé.

Galerie de photo : Voir la galerie de photo des grenadines

Quelques perles de nos visiteurs :
"Oooohhhh la belle fleur ! Laurent, c'est quoi ?" "euh... ben une fleur rose"
"Dit Laurent, il va où ce bateau ?" "Ben là il est au mouillage ..."
5 minutes après notre départ de Bequia, Jeanne se retourne dans la cockpit et regardant derrière me demande : "c'est quelle île là Laurent ?" "euh ben Bequia qu'on vient de quitter ?!!?"
"- A bord, il faut économiser l'eau - d'accord mon gendre, je ne prendrais qu'une douche par jour"
La scène se déroule à Mayreau, toute petite île avec juste un village de 20/30 maisons. Jeanne rencontre un français (un couple qui parle en français) tout blanc avec un bon bronzage lobster, ie rouge, et Jeanne qui leur demande : " Vous habitez ici ?"
"Mon gendre, maintenant qu'on a vu des dauphins, il nous reste plus qu'à voir des baleines." "...!!!..." (CQFD)
"Qu'est ce que ça indique cet appareil qui donne 85H90 ?" "ben retourne l'appareil et tu liras l'heure."
"Oh tu as de gros doigts !" " oui j'ai les doigts musclés" "on dit plutôt boudinés pour des doigts" "non ils sont pas boudinés les miens, ils sont musclés !" (non mais !!)
Le skipper ne connaît toujours pas la monnaie du coin, il appelle çà la "monnaie d'ici" ! Pascale avoue qu'elle a mis une semaine à comprendre que quand je disais "ici", je voulais dire EC, car la monnaie dans les grenadines est le dollard Est Caraïbes = $EC (prononcé i-ci).
Nota Bene : Je tiens à dire que Jeanne s'insurge avec véhémence contre toutes ses médisances !! on fait dire tout ce qu'on veux à une phrase sortie de son contexte.




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