Catamaran Black Pearl

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Fakarava, un des plus fameux atoll


L'atoll de Fakarava est le deuxième plus grand atoll des Tuamotu. Nous découvrons le village au Nord, puis allons rejoindre des amis au Sud. Là, nous découvrons le snorkeling dans la passe de Tumakohua, instant magique entre corail et poissons. Enfin, le motu Hirifa nous accueille par ses eaux calmes et sa beauté.

Rotoava, le village de Fakarava
village de rotoava et son phare En arrivant à Fakarava, nous nous attendons à trouver un atoll assez développé. Des magasins, de quoi refaire un peu de plein et de pièces quelque peu technique. Et bien non. Malgré son relatif développement, il n'y a que deux magasins alimentaires au centre, et une petite quincaillerie, bien peu achalandée. Du coup, il faudra que nous commandions les 2/3 petits trucs à Papeete, mais bon, on verra cela plus tard. Pour le moment, nous profitons du mouillage sympa et du village de Rotoava. Nous louons des vélos histoire de faire une balade : le motu est très grand ici, plusieurs dixaines de kilomètres. Nous allons jusqu'au phare qui n'a jamais été terminé (photo ci-contre). En montant (chose interdite vue l'état de rouille de l'échelle, mais bon vu que nous prenons déjà des risques énormes et inconsidérés en vivant sur la mer, ben on monte tout de même...), nous avons une très belle vue de haut sur le motu, le platier côté océan et une partie du lagon (NbC : le "on" inclut uniquement Laurent).

De retour au village, nous nous arrêtons pour discuter avec une famille qui tient une ferme perlière. Très gentillement, ils acceptent que les enfants prennent quelques perles non vendables. Un ami à eux s'arrête au milieu de la route avec son 4x4 et nous voila à discuter tous ensemble de tout et de rien, de politique, de la vie ici, de la vie en bateau... Très sympa (NbC : en plein milieu de la route la discussion, mais bon, vu l'é-noorr-mmmeeee circulation sur Fakarava, nous ne prenons pas beaucoup de risque :) ).

Nous devons faire de l'eau car la courroie du dessalinisateur est détendu, du coup je ne peux pas le faire tourner (je pensais en avoir une de rechange mais non, zut, et je pensais en trouver une ici mais non, rezut !). Je demande à un Paumotu où je peux obtenir de l'eau, il me répond à la mairie. J'y vais mais à la mairie, ils sont à sec, 3 mois qu'il n'a pas plu, tout le monde est à sec, ils sont passés pour la plupart à l'achat de l'eau en bombone. Les cuves sont vides même à l'église, ben alors, Dieu ne s'occupent pas de ses oies ??!!! Du coup, ben on va faire avec ce qu'on a et économiser l'eau.

Petite navigation dans le lagon
carte de l atoll de  fakaravaNotre batocopain Eol est arrivé à Fakarava, mais au Sud de l'atoll. Nous décidons de descendre par l'intérieur du lagon pour les rejoindre (parce qu'on les aime bien et aussi un peu parce qu'ils ont un dessalinisateur...) (NbC : et aussi surtout parce que depuis 1 mois les enfants demandent presque tout les jours : "ils sont où Eol ? on les voit quand ?" ;-)). La navigation dans le lagon de Fakarava se fait très facilement, il y a deux chenaux, l'un au milieu de l'atoll et le second qui suit le motu Est de l'atoll. Nous prenons ce second chenal qui est bien balisé. De plus il permet d'admirer le motu et ces différents parties, alternance de plage de sable, de cocoteraie, de foret primaire. cette descente est magnifique. Le faible vent ne nous a permis que de faire 10 MN en 3 heures (nous sommes partis à 11h et nous stoppons à 15h, après, le soleil est trop bas pour y voir les éventuelles patates). Nous mouillons pour la nuit sous le vent d'une belle plage (NbC : les enfants iront seuls "comme des grands" en kayak à la plage se dégourdir les jambes).

Nous repartons le lendemain matin avec un bon petit vent et rejoignons nos amis dans un mouillage à l'Ouest de la passe Sud. Pour l'atteindre, nous traversons un peu anxieux une zone avec quelques patates de corail. Cath à l'avant ou sur le roof me guide. Heureusement, il est midi et le soleil est haut, donc nous identifions facilement les patates "à fleur" des profondes. Nous mouillons non loin de nos amis qui viennent nous saluer. Et oui, cela fait un an, nous étions ensemble à Grenade, nous avions passé un super mois là-bas. Un an à se suivre de temps en temps, à échanger et partager sur ce que chacun a fait... Et nous voilà 4 000 MN plus loin à se retrouver encore, c'est chouette ! Du coup, apéro ! Mais bon, nous faisons quand même raisonnable ;-) A peine 2 petits cocktail chacun, on a rarement fait aussi sobre ! Les enfants sont ravis de retrouver Eol. Pour Romane et Thomas, les enfants d'Eol, Matthieu et Léa, sont vraiment les meilleurs amis du monde. A peine retrouvé, les 4 enfants partent jouer dans les cabines "no souci" pour eux.

Greg d'Eol me rassure un peu, eux aussi se sont plantés sur le courant dans la passe. Ils ont du faire des ronds dans l'eau pendant un bout de temps pour attendre la renverse. Ca fait du bien de ne pas se sentir seul... Il est un peu comme moi, il a quelques trucs mais pas grand chose sur les courants dans les passes.

Le Sud de l'atoll de Fakarava
Poisson jaune du PacifiqueL'endroit où nous sommes mouillés est magnifique. Fond de sable avec quelques patates de corail, l'eau est du coup turquoise. Quelques petits motus sauvages devant nous pour nous protéger. Avec nos amis d'Eol, nous allons en annexe à la passe pour faire du snorkeling. Nous y allons avec Greg en reconnaissance car nous souhaitons voir s'il est possible de le faire avec les enfants. Nous mettons l'annexe dans un petit bassin bordé de corail et donc protégé du courant de la passe.

Nous nous mettons à l'eau dans ce petit bassin : de nombreux requins pointes noirs sont là et trois beaux napoléons dont un énorme nagent tranquillement au milieu de nous. Superbe ! Nous sortons du bassin déjà émerveillés et là, nous allons sur le tombant de la passe : extraordinaire ! C'est tout simplement magnifique... Le corail est beau, et un nombre incroyable de poissons errent paisiblement.

Nous évoluons dans ce monde merveilleux du silence. La sensation est exceptionnelle, difficile à décrire. Je dirais que nous sommes un peu dans un aquarium, mais à l'intérieur de l'aquarium. Vous savez quand vous allez voir un aquarium, vous rêvez toujours un peu d'être de l'autre côté de la vitre, avec les poissons. Et bien là nous avons vraiment l'impression d'être de l'autre côté de la vitre. Nous sommes sous le charme. Nous avions justement abordé le sujet la veille : depuis noter arrivée dans le Pacifique, nous n'avions pas encore vu de choses plus belles que ce que nous avions pu voir en Caraïbes. Et bien là, je suis époustouflé : c'est l'une des choses les plus belles que j'ai eu à voir de ma vie. Les poissons sont beaux et de nombreux requins nagent autour de nous en toute tranquilité. Eclairé par le beau soleil, le corail nous présente des teintes superbes sur le tombant, partie de la terre qui descend vers le fond. Le courant le long du bord n'est pas trop important alors que plus au centre de la passe il devient plus soutenu. Nous sortons de l'eau pour nous rendre à pied un peu plus loin et nous laisser dériver avec le courant. C'est génial à faire, le courant nous emmène, il ne nous reste plus qu'à admirer le paysage sous-marin. Un vrai moment de bonheur à l'état brut !

Romane et Léa J'y retourne l'après-midi avec Cath, laissant les enfants sur Eol (NbC : j'ai vu un poisson labre "Napoléon" plus gros que moi, je peux mourir ! argh !). Cath est sous le charme aussi. Faire du snorkeling ici, c'est génial ! Le lendemain, nous partons tous ensemble pour y passer la journée et montrer cela aux enfants. A peine arrivés, ils sont ravis de nager dans le petit bassin avec les requins et les napoléons. Nous les emmenons au tombant de la passe, ils sont ravis même s'ils ne restent pas très longtemps, l'eau est un peu fraiche pour eux (tout juste 25°C). Et puis, il faut bien avouer que leur plaisir à eux, c'est surtout jouer avec leur copains retrouvés. Mais bon, ils garderont quand même un super souvenir de cette plongée (je pense qu'elle leur restera graver pour longtemps...). Les abords du petit bassin présentent un terrain de jeu sans égal : plage de sable fin, cocotiers avec des palmes au sol, nombreux bouts de bois et feuilles en tout genre. Un havre de bonheur pour nos petits Robinsons en herbe. Thomas sera ravi de pouvoir nager au milieu des requins. Il n'est pas effrayé par ceux-ci et essaye même après quelques minutes de les suivre pour les toucher. Mais les requins ne se laissent quand même pas approcher de si près. Nous sommes heureux d'avoir pu montrer à nos enfants cet endroit magnique. C'est un peu aussi pour cela que nous voyageons. Peut-être que cet endroit n'existera plus dans 20 ans, au moins Romane et Thomas auront vu çà étant jeune.

Dans la vie, il y a 4 sortes d'homme :

  • ceux qui ont serré la main de Franck Sinatra,
  • ceux qui ont vu l'anse de l'Americano à la Blanquilla,
  • ceux qui ont vu la passe Sud de Fakarava
  • et les autres ;-) ...
  • Nous en avons fait 2 sur 3, c'est déjà bien, non ? (libre adaptation d'une réplique du film "Ocean thirdtheen").

    Pat et Cath Nous revenons plusieurs fois, j'avoue que je ne m'en lasse pas le moins du monde. Je me vois bien habiter ici et passer mon temps à admirer cette passe. Le spectacle y est tellement beau. Nous revenons un jour où il y a moins de soleil, les couleurs s'estompent un peu mais cela reste un plaisir néanmoins. Il est vrai que le spectacle rayonne et explose de couleurs dès que le ciel se dégage et laisse le soleil briller de milles feux. Alors là, sous l'eau, c'est féérique. Au passage, nous nous améliorons dans les photos avec l'appareil sous-marin (enfin le boitier est surtout sous-marin), on met le filtre rouge qui accentue les détails et on recalibre le blanc : parfait sur quelques photos. Par contre, quand l'éclairage change, il faut refaire la calibration du blanc. Ok, on se perfectionne petit à petit.

    Poisson napoléonNous réussissons à faire quelques photos vraiment très belle je trouve (bon, ok pas du niveau d'un professionnel mais en total amateur que nous sommes, je trouve cela déjà pas si mal). La chose un peu difficile, c'est que les poissons bougent assez vite en fait, il faudrait un réflex mais bon, là on joue plus dans la même gamme de prix je pense. Enfin, merci Maman pour ton cadeau qui permet à nos lecteurs (et à nous même) d'avoir ces belles photos.

    Motu Hirifa
    Plage au motu Hirifa Bon, toutes les choses ont une fin, même s'il n'est pas facile de quitter cette passe Sud de Fakarava... un jour j'y reviendrai ! Nous partons pour une petite navigation de 7MN pour aller se mouiller devant le motu Hirifa. Motu réputé au Sud de Fakarava. Là, nous faisons la rencontre de Benoît, Teva et Roland, trois paumotus qui habitent ici. Enfin Teva habite au village de Rotoava car il travaille à l'aéroport. Ils m'emmènent à la pêche au fusil harpon. Après trois heures passées dans l'eau à plonger en apnée, nager ... je suis mort (NbC : oui mais tu a eu ton baptême de pêche au milieu des requins, et là forcément tu n'es plus anxieux pour pêcher maintenant). Heureusement, je fais ma part du travail en tirant une très belle prise (un mérou) et un petit rouget (NbC : oui ben merci pour les "rougets" ou poisson-écureuil, à cause de leurs piques vénéneux j'ai passé 3 jours sous Spasfon à avoir des douleurs d'estomac et des nausées... beuh !). Je trouve un superbe patia au fond de l'eau : arme qui permet de chasser sur le platier (cf récit de Raroia). Nous avons un peu discuter de leur vie... Ils ne se livrent pas facilement mais ils sont très gentils avec moi, ils me posent aussi pas mal de questions sur ma vie : cela les impressionne d'aller en mer aussi loin. Ils m'expliquent qu'il y a quelques kite-surfeurs qui viennent ici. C'est un spot super pour cette activité : protégé par le platier, l'eau est calme tandis que le vent n'est pas coupé. Le mouillage sous le vent de Hirifa est très joli, et en plus nous avons mouillé dans 2m. d'eau sans aucune patate aux alentours, c'est la première fois aux Tuamotu que cela nous arrive (NbC : mes nuits sont nettement plus sereine comme ça !). Une nuit, le vent se lève un peu. Je sors pour vérifier que tout va bien, que rien ne s'envole. Et là, je constate un phénomène que je n'avais jamais vu : un arc-en-ciel de nuit ! la lune est quasiment pleine et juste devant le grain qui nous arrive dessus, un arc-en-ciel part de la terre monte et redescend jusqu'à la terre, c'est impressionnant de nuit. Je réveille Cath pour lui montrer (NbC : gnéh ?! l'es 4h' du mat' merci!), nous arrivons bien à distinguer les franges de couleur même si les couleurs sont un peu "grisées". Ah ! la nature nous réserve parfois de sacré tour ! Je n'aurais jamais imaginé qu'un arc-en-ciel puisse avoir lieu la nuit. C'est bien la preuve que nous sommes au paradis, non ? ;-) (NbC : je crois qu'on est les seuls à avoir vu ça, les autres nous demandent ce qu'on fume !!).

    Reprise de l'école : dur dur.
    Nous avons repris l'école en s'aidant du support du CNED. Thomas attaque donc son CP et Romane son CE1. Aïe aïe ! C'est une catastrophe pour Romane : son niveau en lecture est nul. Elle savait mieux lire avant qu'on la mette à l'école de Taiohae... Nous devons donc mettre les bouchées doubles pour combler le retard, et cela ne se fait pas dans la joie, je peux vous le dire. Cath et moi sommes à bout, à coup de 4 heures d'école le matin plus 2 heures l'après-midi... dur dur pour tout le monde. Pour Thomas, ça se passe un peu mieux, même si lui, c'est l'envie de faire école qu'il n'a pas... mais une fois qu'il s'y met, il sait faire les choses (NbC : mouais...je réserve mon avis). Il faut le dire, dans notre vie, le plus méga chiant, c'est faire la classe, Cath et moi ne sommes vraiment pas doués pour cela. Nous en discutons avec d'autres voiliers et l'on sent bien que sur certains, ça se passe bien, sur d'autres c'est difficile et que quelques-uns comme nous, c'est franchement galère. J'veux plus d'enfants !!! (nbC : ah ! zut ! fallait le dire...). L'autre jour, j'ai quand même fini par prendre Thomas et le jeter à l'eau : il avait refuser toute la matinée de faire l'école correctement et à midi il refuse de manger les bonnes lasagnes que Cath avait faite. Un bon bain, ça remet les idées en place ! avis au amateur : recherche maîtresse pour le CP et CE1 à bord du BlackPearl, repas et couchage pris en charge ! (humour, quoique ...) (NbC : oui quoique ! j'ai presque envie d'arrêter le voyage et de remettre les enfants à l'école et moi au boulot... snif !).

    Remontée vers le Nord de Fakarava.
    Mouillage et plage du Motu Est de Fakarava Nous remontons vers le Nord de Fakarava pour aller au village de Rotoava : nous devons nous faire envoyer une courroie pour notre dessalinisateur. L'ennui, c'est que la météo annonce un coup de maraamu (vent de Sud assez soutenu) mais léger. Les Grib peuvent se tromper sur la force du vent... et les mouillages vers le Nord ne sont pas protégés du vent de Sud. On remonte donc un peu de 10 MN en se disant que si le vent est fort de Sud, nous pourrons toujours redescendre se mettre à l'abri sous le motu Hirifa. Nous trouvons donc lors de notre remontée un superbe mouillage devant une belle plage et un front de mer parsemé de patates coralliennes baignant dans une eau translucide. Le lendemain, partie de pêche pour faire un barbecue sur la plage : deux perroquets viendront compléter nos salades. Nous passons un très bon moment, apéro Pastis (oui il nous en reste un peu), déjeuner au poisson, les pieds dans l'eau devant une vue magnifique du lagon. Instant de bonheur (NbC : ouais, certains se plaindront de la fumée du feu ! oui mais quand il y a de la fumée il n'y a ni mouche ni moustique ! ahah ! tu l'as vu à tes dépends après !).

    Le soir, un grain nous tombe dessus, le vent monte à 35 noeuds de secteur Sud-ouest, donc nous ne sommes pas abrités. La mer lagonnaire lève un peu et le mouillage n'est pas très agréable. Mais surtout, nous devons surveiller car les patates de corail ne sont pas très loin. Heureusement après une demi-heure, tout se calme un peu et nous retrouvons notre quiétude pour la nuit.

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