Catamaran Black Pearl

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Les Galapagos


Iles mondialement connues, les Galapagos représentent un arrêt important dans la traversée du Pacifique. Elles présentent une faune et une flore unique au monde : tortues géantes, iguanes, fou à pattes et bec bleu, otaries.... de quoi faire rêver. Mais le rêve à un prix... exhorbitant, il faut bien l'avouer.

Carte des Galapagos

Isla Genovesa
Carte de Genovesa Nous arrivons aux Galapagos par l'île de Genovesa, île située au Nord-Est de l'archipel des Galapagos. L'accès à cette île est strictement interdit pour tout voilier... Mais bon, nous y allons quand même. Le mouillage se fait dans un cratère de volcan, impressionnant ! Seule une petite passe permet d'entrer à l'intérieur de l'ancien cratère. Une fois à l'intérieur, plus de houle, un vrai lac.

Après une semaine de navigation, cela fait du bien d'être au calme et de voir la terre, les plantes vertes. Nous nous baignons, l'eau est bonne, rafraîchissante à souhait. On aperçoit quantité de poissons sous le bateau, des poissons de belle taille. Puis une tortue, puis une otarie. Cette dernière va sur la plage, nous mettons les kayaks à l'eau et allons les voir sur la plage. En arrivant, on s'aperçoit qu'il y a en fait plusieurs otaries, dont une mère avec son petit qu'elle allaite. On fait le tour de la plage, nous voyons beaucoup d'oiseaux hors du commun. Ce site est exceptionnel.

Hélas, un guide officiel du parc vient nous rejoindre pour nous expliquer que nous n'avons pas le droit d'être ici, il faut payer pour venir. Et de nous rappeler que nous n'avons même pas le droit de mouiller notre voilier ici. C'est réservé pour les bateaux charter venant des Galapagos, pas pour les voyageurs comme nous. Bon, merci quand même (on commence à découvir ce que sont les Galapagos...). Du coup, on repart après seulement quelques heures de mouillage, direction Santa Cruz, l'île principale des Galapagos pour y faire notre entrée officielle. Ces quelques heures volées à Genovesa resteront un souvenir inoubliable : un coin de nature sauvage hélas réservé à ceux qui payent très cher.

Moment magique, en arrivant à Santa Cruz, je vois d'un coup une raie sauter en l'air et faire un salto ! Incroyable ! Elle a sauté à 1 m au dessus de l'eau et s'est mise à virevolter. Je n'en croyais pas mes yeux... évidemment, j'ai appelé le reste de l'équipage, mais elle n'a pas recommencé. (NbC : oui bien sûr. Et la marmotte Milka elle met le chocolat dans le papier d'alu.... Ah lalalala... faut qu'il arrête les cigarettes panaméenne.)

Santa Cruz : Les formalités d'entrées On arrive, on est en train de se mouiller tandis qu'un gars de la capitaineria en taxi m'aborde en me demandant quel agent j'ai. Je lui dis que je ne souhaite pas utiliser les services d'un agent. Il insiste, je lui dis que j'aimerai finir ma manoeuvre durant laquelle il m'a dérangé et qu'on verra ensuite.

Il repart et ne revient pas. A 15h, nous allons à terre mais les gars de la capitaineria arrivent à ce moment, on s'entend pour aller à leur bureau faire notre entrée. Là, je discute longtemps pour leur expliquer que je souhaite faire moi-même les différents papier d'entrée, sans passer par un agent, ils refusent obstinément. A un moment, un gars parlant anglais arrive et tout s'arrange, ok vous pouvez aller payer l'entrée du parc tout seul. Le gars me dit que je peux tout faire tout seul mais que ca les fait chier (sous entendu, ils ne vont pas toucher le backchiche de l'agent...).Nous allons donc payer l'entrée au parc national : 400 US$ ! gloups ! On revient à la capitaineria et là, le chef est présent et refuse qu'on fasse nous-même l'entrée, j'insiste pendant plus de 3 heures (NbC : il leur a tellement pris la tête qu'ils ont commencé à éplucher tout nos papiers.... pas cool ! Laurent et la diplomatie. Argh ! si seulement je parlais espagnol...). A la fin, je leur dis que puisque c'est ainsi, on va repartir. Mais je veux être remboursé de l'entrée du parc.

On prend RDV pour le lendemain matin pour faire cela. Jean-luc, lui, insiste pour payer. Le problème n'est pas de payer mais surtout de savoir ce que l'on paie : pot-de-vin ou service ? Bref. A la capitaineria, outre le fait qu'un des agents présent la veille se fout carrément de notre gueule lorsqu'on annonce qu'on va prendre un agent, un autre fonctionnaire (très sympathique) nous donne la liste des agences (du moins une partie). On va donc en ville faire le tour. On en trouve qu'un ! Lundi matin avant 9h00 tout semble fermé. On discute, on obtient quelques infos sur les frais. Voici le détails :
- capitainerie : 10$/tonneaux (ou tonnes ? prendre le moindre)
- quarantaine : 15$/personnes (pourquoi une quarantaine, vu qu'on va à terre de suite ?!?)
- consejo de gobierno (conseil du gouvernement, soit l'ensemble des personnes qui vont venir sur le bateau faire les papiers ??): 50$ (ou 10$ par personne se déplaçant sur le bateau ?)
- SESA (service équatorien pour la vie des plantes et des animaux des Galapagos) inspection : 40$ (en fait d'inspection ils posent juste des questions sans visiter !)
- immigration (in & out): 30$ total par bateau
- fumigation : si vous ne l'avez pas fait lors de votre dernier arrêt avant de venir et que vous souhaitez rester plus de 72h: 70$
- frais de dossier : 15$
- entrée parc des Galapagos : 100$/adulte & 50$/enfants (moins de 12 ans)
- Zarpe de départ : 15$ (inclu dans les frais d'immigration ?)
- frais de l'agent : ça varie selon vos dons de négociateur. On a obtenu 200$ mais certain s'en tire à 100$ voir 60$. Nous il compte par personne (1/2 tarif pour les enfants ?)....
En fait, vous n'avez pas besoin d'un agent pour faire les papiers d'immigration, ni pour l'entrée du Parc, mais pour "coordonner" la visite des officiels à bord de votre navire.... Moui.... Dans la mesure où ils croient que vous gagnez 10 000$/mois (soit 20 000$ pour un couple) c'est normal qu'on puisse payer 1 000$ pour une semaine aux Galapagos. Ben voyons. Snif !

Quant aux animaux à bord : ils doivent y rester. Nous, un des agent de la capitainerie nous a prévenu que s'ils trouvaient un animal : couic !. Argh. Nous avons donc décidé de "cacher" le chat après discussion et pleurs des enfants. Disparition des gamelles, de la caisse et autres trucs. Chat mis dans le placard des enfants avec des doudous. Elle a pas forcément adoré mais elle s'est laissé faire. Ouf ! ils n'ont rien vu. L'agent qui est venu faire les formalités à bord le premier soir nous a dit le lendemain lorsque nous avons posé la question fatidique :"un chat à bord ? pas vu de chat. Mais SI vous en aviez un : COUIC !". AAAhhhhh ! Carlos notre agent qui ne l'avait pas vu, a été très surpris. Héhé !

Si vous voulez pouvoir vous déplacer avec votre voilier et visiter les autres îles, vous devrez prendre un Autographo ou Cruising Permit. Vous pourrez obtenir jusqu'à 5 ports. Mais vous devrez passer obligatoirement par un agent et vous y prendre avant votre arrivée (6 à 8 semaines). Je ne connais pas les tarifs.

Voici une petite liste des agents :
- Jhonny Romero - Yachtgala - 099330494 ou 2527403 (je conseille Jhonny et moins son associé Carlos. Jhonny parle anglais et aussi un peu français. Très serviable. Carlos semble plus....fumiste ? il devait passer plusieurs fois mais nous a posé un lapin à chaque fois...)
- Ricardo Arenas - Servigalapagos - 099480859 ou 2526041
- Antonio Moreano - Galayacht - 099116066
- Lucio Santiago - Navytouring - 087241517
- Peter Shiess - Galapagos Ocean Service - 094770804
- Bolibar Pesante - Naugala - 094205158
Il faut plutôt payer en cash, sinon il peut y avoir des frais supplémentaire (6,50% de taxe si CB).

Pour aller à terre mieux vaut prendre les boat-taxi (60 cents/personne, enfants gratuit, 1$ la nuit/personne). Si vous prenez votre annexe, les gilets de sauvetage sont obligatoire. Pour les poubelles vous pouvez les donner à un bateau-benne pour 1$. Ca vous évitera de prendre une amende si vous les déposez vous-même à terre (d'après les rumeurs).

Bilan : on se retrouve à payer quasiement 1000 US$ pour entrer aux Galapagos 20 jours : si c'est pas du vol !??! Alors d'accord, la faune qu'on y voit est belle, d'accord c'est un site exceptionnel. Mais bon, il est réservé aux riches avec un tarif prohibitif comme ça. Ce qui, si on y réfléchit bien, va à l'encontre de leur volonté. En effet, qui pollue sur terre, si ce n'est les riches (américains, européens...), et ils réservent l'un des plus beau site au monde à ces mêmes pollueurs ! Allez y comprendre quelque chose... (NbC : on ne parle même pas du fait que les autochtones roulent tous en 4x4 ici.... ça consomme pas le plus d'essence possible ces trucs ?).

Visites de l'île Santa Cruz
Photo des grietas Après toutes ces tribulations pas très agréables, nous nous lançons dans la visite de l'île. Tout d'abord le Parc, situé non loin du centre ville (on peut y aller à pied), avec ses centres de soins et d'élevage des tortues et des iguanes. Le centre de recherche Charles Darwin et le centre de sensibilisation à la faune et à la flore. Beaucoup de choses à apprendre sur ces îles hors du commun. On y voit quelques tortues galapagos, des tortues espagnol et quelques iguane couleur orange, magnifique. Au Galapagos, les scientifiques essayent de conserver les espèces endémiques et d'éradiquer les espèces amenées par l'homme afin de conserver le lieu tel qu'il était avant l'arrivée de l'homme (rat, pigeon, chat, chien, chèvre, cheval, vache, y'a du boulot).

Le lendemain, nous allons voir les grietas, site naturel accessible après une bonne petite marche au milieu de la steppe de cactus, en plein soleil sur roche volcanique. La marche n'est pas trop difficile et on arrive à une fissure au fond de laquelle il y a de l'eau mi-douce, mi-salée. Le site est superbe, l'eau y est douce et rafraîchissante. On peut s'y baigner, même avec les masques et voir de beaux poissons (gobies, perroquet (ou ressemblant), et autres argentés).

Une tortue des Galapagos géante Nous irons également voir les "tunnels de lave", les tortues géantes nommées tortues galapagos dont un couple en train de se reproduire ! euh, pas marrant d'être sous le mâle : il est énorme alors que la femelle semble toute petite (le bruit des carapaces qui frottent est impressionnant). Nous sommes montés après une ascension difficile à Cerro Crocket. Les petits ont bien marché. Arrivés en haut, nous avions un point de vue magnifique sur toute l'île du nord au sud. le temps s'est couvert, nous avons donc décidé de resdescendre, ce que nous avons fait mais la pluie s'est abbatue sur nous, une pluie tropicale forte, on était mouillé jusqu'aux os. Nous avons fini par arriver à un auvent nous abritant pour déjeuner. En redescendant, nous avons pu voir des caféiers et des bananiers cultivés dans les mêmes champs.

Nous avons pu admirer les otaries (qui viennent au marché aux poissons voler quelques morceaux), les pélicans, les hérons, les égrettes blanches, les frégates avec pour les mâles un magnifique jabot rouge vif, les fous de Bassan à pattes bleu, les cormoran, les crabes rouges, et des Kon-Tiki (6, arrivant de la côte ouest du Mexique et se rendant à Tahiti, attraction du mouillage assurée !). Que de souvenirs, que de belles images a garder en mémoire avant notre grande traversée.

Témoignage de Jean-Luc :
jean luc marieAprès l'extase face à l'Océan Pacifique - j'espère faire plaisir à Manou - il faut livrer à tous ces réflexions fondamentales dans ce monde matérialiste où même aux Galapagos l'ados SMS à Donf ! ou pianote sur son ordi l'air hébété; tiens j'ai l'impression d'être à la maison ! (NdP : Ah bon, Océane a l'air hébété en pianotant ?!!?).
Voyage-t-on pour les pays ou pour rencontrer l'autre ?
Faut-il nécessairement être différent ou original pour être reconnu des autres !
Sur ce, cogitez bien. Moi je suis au milieu des tortues, des fous de Bassan qui plongent à côté du bateau et comme dit le capitaine "Bordel et Dieu dans tout çà !"
Voila pour l'extase océanique, pour le reste, pas une touche, Cath restera imbattable au concours de pêche. Et enfin heureux d'avoir pu participer à une petite partie du voyage du Black Pearl, passer l'équateur et découvrir les Galapgos tout de même !
Je remercie l'équipage pour leur accueil chaleureux et leur capacité à négocier les tracasseries administratives pendants des journées entières sans épuisement. (NbC : ouais, sans épuisement, c'est bien parce que le capitain aime s'écouter parler. Parce que moi.... j'aurais préféré manger une glace !).
Jean-Luc, Santa Cruz, mardi 20 mars 2012.

Galerie de photo des Galapagos:
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