Nous arrivons comme tout bon marin adore (nb cath : ouais enfin bon, tout marin tout marin c'est vite dit !) : de nuit ! Je choisis donc un mouillage facile d'accès histoire de ne pas planter le bateau sur un récif (merci !), car le port principal est de l'autre côté de l'île mais surtout, il est entouré par une barrière de cailloux à fleur d'eau : tout ce qu'aime un marin quoi (nb cath : on parle pas de la même race de marin... on m'a menti !!). Du coup, on fait un arrêt à Federiksted à l'ouest de l'île pour passer la fin de nuit. Une arrivée toute en douceur.
On repart après le petit déjeuner pour le port principal Christiansted où l'on pourra faire notre entrée "officiellement" car je sais que les américains n'apprécient guère qu'on badine avec le règlement (nb cath : ah ?)... et vu qu'on n'a pas de visa (nb cath : tiens tiens, on a oublié ?), ni de clearance de sortie du vénézuela (nb cath : comme c'est bizarre), on va pas en rajouter (nb cath : trop tard, je crois qu'on a bien chargé notre dossier !). En plus, le vent d'Est va nous obliger à tirer des bords et je vais en profiter pour barrer au mieux et voir de quoi le bateau est capable au niveau "remontée au vent" (la carte permettra au voileux de suivre la route). Et bien, je suis bien content, en fait, il remonte plutot pas mal, pour un catamaran. Les bords sont presque carrés tout en conservant une bonne vitesse. Mais par contre, le pilote n'arrive pas à bien remonter... bon à savoir. Puis, d'un coup, voilà que le génois ne semble plus bordé correctement, ah ben non, en fait il s'est affalé de 2 mètres... Bon, on l'enroule (nb cath : on l'enroule on l'enroule, c'est vite dit) et on fini au moteur (nb cath : ben oui un seul on a toujours pas réparé le tribord, et à contre-courant et contre-vent c'est pas le top !). Le point de drisse a dû lacher : chouette, encore une réparation à faire... de la couture ca nous changera ;-).(nb cath : casser la sangle de tête de génois, trop fort !)
L'entrée officielle a Saint-Croix prendra 2h30. Heureusement que les enfants sont là, ça adoucit les fonctionnaires tatillons. Mais il faut les comprendre : pas de visa, pas de clearance de sortie du Vénézuela, ni de Curaçao d'ailleurs, des têtes de robinsons fraîchement débarqués de leur île, un anglais horrible. Mais nous avons des avaries qui nous empêche de repartir (enfin sans risque donc si on part c'est pour eux une non-assistance à personne en danger). Ouf ! on gagne une semaine, des papiers en règles et les gosses gagnent des friandises et des oranges (ils ont l'air en manque ??). La semaine se passera entre cale-moteur, couture, internet et ship-chandler (Aïeuh les CB !). On fera des courses pour 1 mois : comment on fait pour rentrer au bateau ? 2km à pied avec 2 sac à dos, 1 énorme sac de courses et 5 petits sacs... arf !! un taxi, please ! Cath : On réussira (merci internet pour les idées) à réparer le moteur tribord (l'échangeur de chaleur étant fortement encrassé pour ne pas dire bouché) Pat fera du préventif sur le babord. Par contre le dessalinisateur, lui, tombe en rade !!! m.... !! Quand je dis qu'on ne s'ennuie jamais !! On sera obligé d'aller à la marina pour faire le plein d'eau.
Cath : J'arrive entre tout ça à fêter mon anniversaire. Pensez-donc ! 37 ans dans les îles des Caraïbes. On avait pas de bougies mais les petits gâteaux au chocolat était très creamy and sweet !! Un bonheur. Romane a tenu a m'offrir un cadeau : un débardeur et 2 sarongs. Très pratique et très couleur locale... enfin couleur de touriste :) Mais je n'aurais jamais imaginé fêter un jour mon anniversaire dans un lieu comme celui-ci, et cette nouvelle vie non plus. Que de chemin parcouru !
Nous décidons de repartir pour les BVI (British Virgin Island) avec un jour de retard (l'Administration nous laissant un petit délai pour finir le génois). Evidemment nous ne pouvions pas partir par temps calme et mer belle et grand soleil. Nous enchainerons les grains et une mer quelque peu agitée.
Galerie de photo de Saint-Croix :