Catamaran Black Pearl

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Témoignage de Manou de ces 3 semaines aux Grenadines sur le Black Pearl


Manou, Grand-Père (François) et Beautiful-sister alias "Pascale la bretonne" sont venus nous rendre visite en premier (ils ont osé !) du 6 au 25 juin 2011, Voici leur témoignage car c'est une obligation pour ceux qui nous rendent visite : faire un témoignage (d'ailleurs il y a d'autres obligations mais bon, je vais pas les dire tout de suite sinon personne ne va plus venir...).

Que dire de notre séjour de trois semaines sur le Black Pearl ? Ou plutôt quel tri doit-on faire dans tout ce que nous avons à raconter ?
D’abord présentons les personnages qui effectuent ce trip :
- Tata Pascale, la Bretonne, qui a fait un stage aux Glénans mais n’a jamais pratiqué ensuite. Elle ne fréquente même plus les plages bretonnes dont l’eau dépasse rarement les 14°
- Grand-père François qui dans sa jeunesse a fait du voilier sur le lac d’Annecy.
- Manou la grand-mère, franc-comtoise de souche qui n’a jamais mis les pieds que dans la Loue seulement entre le 20 juillet et le 10 août lorsque cette rivière atteint au maximum les 15°.

A peine débarqués de l’avion, nous montons sur le Black Pearl (attention ! quand on arrive en annexe, la première marche du catamaran est glissante !) et nous n’avons même pas le temps de nous livrer à de grandes effusions car le capitaine (Laurent) hisse aussitôt la grand voile et nous voilà partis sur la mer des Caraïbes !!
Heureusement nous n’allons pas trop loin : du Havre du Robert à l’Ilet Madame (pour ceux qui connaissent). Le lendemain nous pouvons profiter de la belle plage au sable blond de l’Ilet Madame avec cette mer turquoise, transparente et se baigner dans une eau tiède qui détend et vous masse. C’est paradisiaque !!

Le jour suivant, le soleil est à peine levé, il est 6h, les enfants sont déjà réveillés, mais pas nous ! Et hop ! Branle-bas de combat ! et nous partons vers le « Cul de Sac des Anglais » situé tout à fait au sud de la Martinique. Nous n’avons même pas le temps de prendre notre petit-déjeuner avant de partir. Pourtant la mer est un peu agitée ce qui n’est pas idéal pour nos tempéraments de terriens. Catherine apporte du ravitaillement dans le cockpit (manger dans le vent c’est plus confortable qu’à l’intérieur) car la navigation dure 7 heures avec vent de travers (il faut tirer des bords …). Là nous voyons le skipper à l’œuvre. Il est à la barre mais sans arrêt il faut vérifier les bouts, tirer sur les voiles, les écoutes, les drisses… enfin toutes ces choses auxquelles je ne connais rien. Et le capitaine lance des ordres qui sont aussitôt exécutés par le second c'est-à-dire Catherine.

Depuis deux jours, le soleil nous darde de ses rayons, il fait très chaud mais sur le bateau il y a toujours du vent et sur la plage, lorsqu’on sort de l’eau on se sent bien. Mais connaissant nos peaux de blondes (si !, si !) nous nous tartinons (Pascale et moi) de crème solaire avec l’indice de protection le plus élevé possible. Bien sûr, François ne veut pas se protéger : « Non, non, je n’en ai pas besoin ! ». Le mercredi soir le dessus de ses pieds et le devant de ses mollets sont très rouges. Et le lendemain matin ses pieds et ses jambes sont gonflés et des boursouflures apparaissent sur ses coups de pieds et ça fait très mal… Il doit être brûlé au moins au deuxième degré !! Heureusement, Catherine a une pharmacie bien approvisionnée et elle soigne son père durant plusieurs jours afin qu’il puisse à nouveau se baigner et se chausser pour aller à terre.

Puis, nous quittons la partie française des Antilles pour aller vers Ste Lucie et « Les Grenadines » qui sont un chapelet d’îles de plus en plus petites s’étirant en arc de cercle au sud de la Martinique.
Lorsque nous sommes en mer ou lorsque le catamaran est amarré dans une baie, nous avons une vue panoramique sur les îles. Partout la végétation est luxuriante et nous admirons les petits villages aux maisons en bois de couleurs vives, blotties tout au bord de la plage, ou alignées un peu de guingois le long des pentes.
Par contre on peut apercevoir sur les flancs très raides des collines des maisons nouvelles beaucoup plus grandes, plantées n’importe où, sans aucun ordre apparent. Et pour y arriver, pas de route en lacet car les chemins montent tout droit. Même à pied, on se dit qu’il ne faut pas faire un faux pas et tomber, sinon on roule jusqu’en bas. Bien entendu, les propriétaires ne peuvent circuler qu’en 4 X 4. On voit bien qu’ils ne connaissent ni la neige ni le verglas !!
Et dans des endroits particulièrement bien exposés, au milieu de parcs bien tondus, subsistent encore des maisons de style colonial c'est-à-dire des maisons avec de larges ouvertures fermées de persiennes et de longues galeries qui permettent de se mettre dehors tout en étant à l’abri du soleil. ..

C’est de nuit que nous effectuons notre plus longue traversée : de l’anse Canaries (Ste Lucie) à Béquia (prononcer Béquoué …) en passant au large de St Vincent.
C’est un peu stressant de naviguer de nuit car il n’y a aucun point de repère en-dehors des étoiles et la mer est très noire… Parfois on rencontre un paquebot de tourisme éclairé comme un arbre de Noël au milieu de l’océan !!
Mais Laurent aime bien la navigation de nuit et lorsque la mer est calme il écoute de la musique. Pascale lui a tenu compagnie cette nuit-là et jamais jusqu’à présent la musique ne lui avait procuré des émotions si intenses. Le cadre est tellement grandiose que le mouvement du vent et des vagues semble participer au tempo de la musique et les sensations auditives ne peuvent être qu’amplifiées, démultipliées !!

Lorsque nous arrivons à Port Elizabeth, le très joli port de Béquia, il y a justement un marché dans ce petit bourg et nous allons, entre femmes, essayer de faire notre marché « tropical ».
Aussitôt arrivées vers le premier étal, tous les marchands fondent sur nous et nous ressortons avec deux énormes sacs de fruits et légumes que nous consommerons avec délectation en une semaine. Par contre nous n’avons pas discuté les prix et nous payons 250 ec (east carabean c’est la monnaie de ces îles des Caraïbes) soit l’équivalent de 100 dollars US, ou encore 75 euros. Nous sommes de vrais touristes !!! Et les marchands sont de vrais commerciaux !!

Ensuite, nous mouillons à l’île de Canouan, puis nous arrivons à Tobago Cays but ultime de notre navigation. Il s’agit d’îles entourées d’une barrière de corail en demi-cercle qui forme un lagon aux eaux si pures et si lumineuses.
Bien entendu, tous les passagers du Black Pearl plongent pour aller admirer la magnifique faune aquatique qui existe sur cette barrière de corail, sauf moi !! Je ne sais pas nager !! Ce sera, pour moi, le seul point noir de ce séjour.
Ils ont nagé à côté d’une raie pastenague, de tortues, de poissons de toutes sortes (poisson coffre, poisson perroquet brésilien, et d’autres dont nous ne connaissons pas le nom) et même un requin des Caraïbes qui est venu à quelques mètres de Pascale et Catherine !!
Les enfants ont pu aussi admirer toutes ces beautés aquatiques avec leurs bracelets gonflés autour des bras, leurs masques et leurs tubas. Et puis ils sont aussi allés en kayak avec leurs parents sur la barrière de corail ! Ils n’ont peur de rien !!

Au retour vers la Martinique, nous n’avons pas de chance :
- un moteur tombe en panne si bien qu’il devient impossible de remplir le water-maker (le désalinisateur). Mais François et Laurent transforment le cockpit en atelier et arrivent à le réparer.
Mise en garde pour les futurs passagers : En arrivant sur le bateau il faut perdre nos habitudes de consommateur d’eau, ou plutôt d’eau douce car nous sommes entourés d’eau de mer donc l’eau ne manque pas !! C’est l’eau douce qui doit être utilisée avec parcimonie. Malgré tout, chacun prend une bonne douche d’eau douce sur le pont à l’arrière du catamaran au retour de la plage, shampooing compris…C’est le quart d’heure naturiste !!
- la bouteille de gaz est épuisée et impossible d’en retrouver une semblable - adieu le bon pain, les bons petits plats et les gâteaux de Catherine !! - il faudra aller jusqu’à la Martinique pour la remplacer.
- Le dessous de l’annexe est complètement recouvert d’algues et cela nous freine dans nos déplacements. C’est Pascale qui s’y colle et qui passe plusieurs heures sous l’eau avec masque et tuba pour gratter toutes ces algues parasites.
- L’annexe prend l’eau, il faut écoper sans arrêt. Le moteur est hissé à l’arrière du bateau et l’annexe est montée et retournée à l’avant du bateau. Ce ne sont pas des mauviettes qui vivent sur un bateau !! Pascale termine de gratter les algues et Catherine recolle le joint défaillant qui sèchera en une nuit.

Vous voyez, on ne s’ennuie jamais sur un bateau !! L’ambiance générale est très détendue. Nous avons de longues discussions parfois très sérieuses et parfois très futiles et nous rions beaucoup. Les enfants sont très agréables, ils râlent un peu pour commencer l’école puis ils font leurs exercices avec beaucoup de sérieux. Ils écoutent nos discussions tout en jouant ensemble (c’est une bénédiction qu’ils soient d’âges si rapprochés car ils peuvent jouer ensemble). Mais ce qu’ils préfèrent surtout, c’est aller à la plage !!
Et pour tous les autres, c’est l’heure du ti’ punch !!
Et alors quand est-ce qu’on y retourne ???

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