Catamaran Black Pearl

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Makemo, un atoll aux Tuamotu


Gil ne trouve pas de bateau pour l'amener à Makemo, ou alors à un prix trop élevé. Nous décidons donc de l'amener jusqu'à Makemo. La traversée Raroia/Makemo, 70 MN, se déroule bien, pas de soucis, nous sommes globalement au portant. Nous passons un bon moment à Makemo pour nous poser un peu et profiter à notre rythme, lent, de cet atoll.

Carte de notre traversée Raroia-Makemo

Makemo, le village de Pouheva
village de makemo Nous partons de Raroia avec le courant descendant, donc pas de souci pour passer la passe et sortir du lagon. Hum, départ vent arrière, que du bonheur ! Nous pointons pour passer à l'Est de Taenga, un atoll que nous essayerons de visiter plus tard, pour le moment, nous devons arriver à Makemo à temps pour que Gil attrape son avion pour Papeete. Une fois passé Taenga, nous ralentissons l'allure car il est 20h et nous devons arriver vers 6h du matin à Makemo pour entrer de jour dans le lagon, avec le courant qui entre. On avance donc toute la nuit avec juste un peu de génois, on mettra aussi un peu en panne (à la cape). Et au petit matin, nous arrivons sur Makemo, le jour se lève à peine quand nous embouquons la passe de Arikitamiro avec le courant entrant : zou, quelques minutes pour entrer avec le courant qui nous fait débouler à l'intérieur du lagon. C'est bon, le métier commence à rentrer !

Nous allons mouiller devant le village de Pouheva. Jacques nous accueille et aide Gil à préparer son départ, il lui faut imprimer son billet et valider son exédant de bagage. Jacques cultive des tomates, chose rare dans les Tuamotu où tout est importé à part la coco et le poisson. Jacques et quelqu'uns de ses amis essayent de lancer une culture locale afin de subvenir en partie aux besoins locaux. Tomates, Bananes, Poivrons, Citrons... il a installé une petite plantation protégée du vent en faisant venir du terreau par bateau. Je pense que ce type d'initiative est vraiment perspicace : la terre ici est pauvre parce que notamment les Paumotu (habitant des Tuamotu) ne font rien pour l'enrichir : ils brulent tous les végétaux au lieu d'en faire du composte et de nourrir leur terre avec. En lançant de tel type de plantation, la terre va petit à petit s'enrichir et permettre comme dans d'autres îles une culture autosuffisante pour la population locale. Enfin en principe.

La partie Est du lagon de Makemo
les motus Est de makemoAprès le village, nous décidons de partir dans la partie Est du lagon pour passer quelques jours à découvrir les patates de Corail (oui, ici on ne dit pas Caye mais patate) et les motus isolés. La navigation dans le lagon est un vrai bonheur, du vent mais la mer reste plate, ça faisait longtemps que nous n'avions pas eu ce type de condition. Nous trouvons un mouillage à mi-chemin entre le village et l'extrémité Est du lagon. Le long des motus, l'eau est turquoise mais il y a quantité de patates qui affleurent ce qui nous empêche de venir mouiller juste en bord de plage. Nous mouillons néanmoins non loin d'une belle plage.

La matinée suivante sera consacrée à la baignade et visite des patates en snorkeling. Un régal pour les yeux. Après deux jours à ce mouillage, le vent ayant tourné de 180° graduellement, nous nous retrouvons un soir à toucher avec un safran une patate de corail. Donc à 20h, levée de camp en pleine nuit mais heureusement il y a pleine lune. Le problème, évidemment, c'est que la chaine fait des tour dans une patate, impossible de remonter le mouillage. Bon, nous nous mettons à l'eau en apnée (moi pour plonger, et Cath pour regarder si des requins viennent nous tenir compagnie). J'essaye de défaire la chaine. Pas facile. Finalement, Cath remonte à bord pour m'aider avec les moteurs. Au bout d'une heure et demi, on réussit à débloquer la chaine. Il n'y a plus qu'à remonter le tout.

les motus Est de makemoDonc nous nous retrouvons à 22h le mouillage relevé à devoir trouver un mouillage dans le lagon, sans trop de lumière, même si la lune bien pleine nous donne assez de lumière, dans un lagon parsemé de patates non indiquées. Nous longeons les motus en recherche d'une zone libre de patates.
Finalement, nous décidons de mouiller un peu plus loin du bord, dans un peu plus de profondeur (13m) mais au moins, on n'ira pas sur les patates. Résultats des courses, on finit crevé de cette manoeuvre à 23h30. La tension redescend. Content de nous, il ne doit pas y avoir beaucoup de gens qui ose plonger de nuit par 8m de fond en apnée pour aller décrocher leur ancre... d'ailleurs, on se dit, surtout Cath, que la prochaine fois on part bien avant. Elle a raison, j'ai trop tardé, j'aurai du voir le truc venir (NbC : comme nous l'a dit un ami :"si tu te pose la question c'est que tu as déjà la réponse" ! et je suis d'accord !!).

le platier de makemoNous profitons du lendemain matin pour visiter les nouvelles patates à proximité du bateau et allons aussi à la plage pour que les enfants puissent jouer dans le sable. Nous traversons le motu pour nous rendre du côté du platier, partie externe du motu donnant sur l'océan Pacifique. Le platier est composé d'un plateau fait de corail (NbC : en fait d'algue coralline dure...eh oui, on en apprend tout les jours), globalement la couleur est rose mais il y a des coraux de différentes couleurs, bleu, vert, rouge... Avant d'arriver au platier, nous traversons une lande de pierre de corail grise (vieux coraux morts délavés par le soleil). Nous décidons avec Cath de revenir le soir sur ce platier pour essayer de pêcher des langoustes. Il paraît que c'est facile, qu'il n'y a qu'à les ramasser. Nous y retournons le soir vers 21h. On marche une heure sur le platier sans voir une seule langouste. On voit beaucoup de crabes, quelques poissons, deux serpentines. C'est assez joli également de nuit sous la pleine lune. On sent bien qu'on va rentrer brecouille. Par dépit, je tire un petit perroquet pour Vénez, ce sera au moins çà... Bon, on va se renseigner sur les conditions exactes pour trouver les langoustes, peut-être étions-nous trop marée basse, ce que nous pensons : il n'y avait quasiment pas d'eau sur le platier, peut-être faut-il au moins 10 à 20 cm d'eau... Nous vous tiendrons au courant de notre prochaine tentative.

Retour à Pouheva
Coup de vent à MakemoNous retournons au village pour acheter un peu de produit frais. Ici, les supermarchés sont à peu près bien approvisionnés. Nous subissons à nouveau un joli coup de vent avec beau grain et rafales. Nous passons une mauvaise nuit à tirer sur notre ancre et chaine qui sont pris dans des patates de corail. Du coup, nous décidons de remouiller juste derrière le quai qui nous protègera car la mer se lève dans le lagon, le mouillage n'est pas du tout confortable. C'est beaucoup mieux une fois protégé par le quai de la Goélette. Mais pour relever l'ancre, à nouveau j'ai du plonger pour passer un orin. A l'avenir, je mettrais toujours un orin à l'ancre. Du coup, on passe le dimanche enfermé à l'intérieur, on joue au Monopoly Panaméen (merci Croix-du-sud II) : un vrai dimanche comme en Bretagne !!! Les mois de Juillet et Août sont souvent assez ventés et pluvieux ici aux Tuamotu. C'est l'hiver ici dans l'hémisphère Sud donc il fait froid (enfin il fait 25°C quoi), l'eau est glacée (bon on peut quand même se baigner, même la nuit sans combinaison...) et il pleut (euh, pas de quoi refaire le plein d'eau non plus). Bref trop dur comme hiver ;-)

Galerie de photo de Makemo :
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